Formation des Jeunes de Bancoumana aux blogs et aux réseaux sociaux

Du lundi 12 au mercredi 14 janvier 2015m  s’est tenue dans la salle Bourem d4oxfam, une formation des jeunes de Bancoumana au blog et a l’utilisation des reseaux sociaux. La formation a été initie par Oneworld UK Mali dans le cadre de la mise en œuvre du projet femme leader et jeune citoyen travailleur.

OneWorld est une ONG au Mali, qui vise a renforcer les capacites des jeunes pour quils puissent avoir des informations sur la santé sexuelle et reproductive en vue de gerer de facon sqine et responsqble leur sexualite. En outre, il forme les jeunes à la technologie informatique.

Pendant trois jours, les jeunes participants venus de Bancoumana ont été encadres par un groupe de formateurs sur plusieurs notions dans le domaine des nouvelles technologies de l’information et de la communication : les blogs, les sites web, les reseaux sociaux tels que facebook et twitter. Les jeunes ont egalement été inities a la redaction d’un article et aux modes d’administration d’un blog et d’un site web avec images et videos et l’insertion des liens dans un article de blog.

Une methodologie de la theorie liee a la pratique a permis aux jeunes de bien cerner les contours des differents modules qui leur ont été enseignes. Cette formation permettra aux jeunes de Bancoumana de bien animer le site web cree par le projet au nom de la commune : http://www.bancoumana.ml

tion d’un blog et d’un site web avec images et videos et l’insertion des liens dans un article de blog.

Une methodologie de la theorie liee a la pratique a permis aux jeunes de bien cerner les contours des differents modules qui leur ont été enseignes. Cette formation permettra aux jeunes de Bancoumana de bien animer le site web cree par le projet au nom de la commune : http://www.bancoumana.ml

Les valeurs de certains objets dépendent de son sens sociétal au village

Une maison ancestrale au village

Une maison ancestrale au village

 Oui, la valeur de cet objet traditionnel ne concerne plus son rôle ou sa beauté, mais du sens  que lui donne son propriétaire qui dit :

 « c’est un des héritages de mon père que je garde après  sa mort. C’est un grand souvenir pour moi. »

 Que l’âme du père de ce jeune que j’ai rencontré dans la Région de Mopti repose en paix. Dans  cette famille, à côté des belles maisons traditionnelles qu’occupent le jeune et ses deux  femmes, se trouvent une très vieille maison qui a suscité ma curiosité. La causerie sur  l’importance des traditions et de la culture dans ce monde moderne pour un jeune rural nous  a conduits jusque dans la vieille maison vide il y a des années.

 Avec fierté et insistance, le jeune homme m’a expliqué ce qu’est cet objet suspendu et  pourquoi il le garde.

 L’objet suspendu est appelé Jakumajuru en bambara (la corde du chat). Il sert à garder les  objets contre les chats dans la maison comme le lait, le poisson grillé (les condiments de la  semaine gardés) par les vieilles. Les vieux utilisent également cet objet pour garder certains  objets d’homme.

« Je garde cette maison et cet objet comme héritages et souvenir mon père, comme souvenir pour l’esprit de mon défunt père et dans les jours à venir, je les montre à ses petits enfants qui sont mes enfant »,

explique le jeune avant d’ajouter :

« je ne garde pas cette maison et cet objet parce qu’ils sont beaux, mais parce qu’ils jouent un rôle important dans ma vie. Ils sont des repères pour moi et quand je les laisse disparaître, je ne pourrais plus rien montrer pour dire que mon père a vécu ici. C’est ça, leurs valeurs et à cause de ces valeurs là, j’aime cette maison plus que ces nouvelles maisons que tu vois à côté ! »

Oui, le jeune était motivé dans ses explications parce qu’il voyait sur les yeux de son interlocuteur, un grand intérêt accordé à ce qu’il dit. Oui, j’accordais de l’importance à ce qu’il dit et cal non seulement parce que ces propos m’intéressaient, mais également parce que c’est qui se doit. Quand quelqu’un te parle, il faut le considérer, il faut l’écouter attentivement, il faut lui monter que tu donnes une place dans ton esprit à chaque phrase qu’il prononce, même si cela a aussi tendance à disparaître aujourd’hui une fois qu’on sent que ce que l’autre dit ne nous apporte pas beaucoup financièrement dans ce monde de matériels ! ET surtout que qu’il disait m’apportait beaucoup. Le jeune continue son récit en ajoutant :

« Mon amour familial prend en grande partie son origine dans cette maison parce que c’est là que j’ai fais mon enfance, c’est dans cette maison que je me rappelle de ma petite enfance, de la place de mes habits, de mes chaussures, de mes jouets et c’est tout cela qui rattache un Homme à sa famille, à son village… Mais, je ne retrouve aucun de ces sentiments dans ces nouvelles maisons que j’ai construites moi-même. »

Ça a été une très belle causerie engagée où le temps, ennemis des bons moments est venu mettre fin à tous ces récits au crépuscule, le moment qui devait coûte que coûte me trouver chez mon tuteur selon les traditions que j’ai aussi respectées.

Pour limiter les dégâts, ils ont arraché le câble électrique avec les mains

???????????????????????????????L’incendie qui s’est produit le dimanche 15 décembre 2013 dans l’annexe de la Maison de l’Artisanat de Bamako a causé plusieurs pertes. Les dégâts seraient encore plus élevés si ce n’était « l’esprit de sacrifice » de deux jeunes présents sur les lieux.  Ils ont arraché le câble haute tension avec les mains.

On dénombre à plus de quatre cents et quelques millions de fracs CFA, les dégâts causés par le feu qui serait provoqué par un court circuit. Pour empêcher le feu d’atteindre la grande cours de la Maison des Artisans, deux jeunes présents sur les lieux, Souleymane SIRIMANA et Bocar KONTAO, munis de leur courage, se sont accrochés et arraché le câble haute tension. Cela a considérablement limité les dégâts.

Comment qualifier l’acte de Souleymane SIRIMANA et Bocar KONTAO ?

Depuis ce jour, pour donner une qualification juste à cet acte de ces deux hommes, cette phrase ne cesse de me tourner dans la tête : es deux jeunes n’ont pas réclamé, ils n’ont pas donné, mais ils se sont donné corps et âmes pour sauver un grand patrimoine et des vies humaines.

Esprit de sacrifice ?

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Si je peux comprendre l’esprit de sacrifice comme «aimer les autres comme soi, prendre soin de leurs biens et les protéger comme les nôtres », je peux bien noter que Souleymane et Bocar l’ont fait ! Braves et engagés pour la cause des autres, ils l’ont démontré en risquant leurs vies!

Pour une reconnaissance à leur endroit, certains citoyens maliens garderont toujours le souvenir de ce geste de bravoure, de courage et d’engagement pour la cause notre pays. Quelques échanges de twittes sur le sujet démontrent cela.

C’est le cas de @korofina2.  Même si son amour et son engagement pour son pays ainsi que ses faits et gestes sont toujours dans l’anonymat, la personne qui est derrière ce compte twitter est toujours attentive et prête à agir à tous les événements honorifiques et de développement de notre pays. Elle n’est pas également restée en marge du geste de bravoure et de courage de ces deux personnes quand elle écrit:

« @AbdoulKarimDiar@Fasokan Tout à fait, ils sont des Héros et devraient être traités comme tels par le Mali. On n’oublie pas le Nord non plus »

Depuis lors, chaque jour, on peut lire des twittes de @korofina2  qui prouve son attachement à ce geste:

« @Fasokan Ils sont bien portants Dieu merci. Vive nos Héros qui n’ont pas eu besoin d’ordre pour agir! Merci pour votre sens du devoir #ASSAM« 

En plus de @korofina2 qui réside ici à Bamako,  il y a eu d’autres réactions sur twitter depuis hors du pays.

Comme le signalé @korofina2, j’espère que les autorités de l’Etat offrira à ces deux jeunes, une médaille de reconnaissance. On les soutiendra pour ça.

Geste de reconnaissance des jeunes envers leurs beaux parents pendant la fête de tabaski au village

Les jeunes garçons en visite chez leurs fiancée pendant la fête de tabaski.

Les jeunes garçons en visite chez leurs fiancée pendant la fête de tabaski.

Dans les villages maliens, il est de coutume que les jeunes garçons aillent rendre visite aux parents de leurs fiancées pendant la fête de tabaski.

Le lendemain de la fête de tabaski est une journée mouvementée dans les villages. Les jeunes garçons se font accompagner par leurs amis pour aller saluer les parents de leurs fiancées. Si plusieurs d’entre les amis qui composent le groupe sont fiancés, le groupe se rend village après village chez les parents de chaque fiancée. S’il se trouve qu’ils ne pourront pas faire le tour de tous les villages le même jour, ils forment plusieurs groupes et chaque groupe fait des villages. Généralement, les fiançailles sont faites dans le même village ou dans les villages voisins. Que le garçon soit dans le même village que sa fiancée ou que la fiancée soit dans un autre village, ce sont les mêmes pratiques. On assiste alors aux arrivées et aux départs de groupes de jeunes garçons pour rendre visite à leurs beaux parents. Des coups de fusils traditionnels qu’ils tirent sans bals au milieu du village annoncent leurs arrivées et leurs départs. Chaque groupe se dirige vers sa famille hôte et se fait accompagner par le démarcheur, un membre de cette famille, chez la fiancée où se trouvent déjà regroupés, les chefs de famille du village ou du quartier.

En ce moment, on n’entend que des « bienvenues » et des « au-revoir » entre les jeunes garçons et les femmes (les mères et des tantes des fiancées) regroupés généralement sous un arbre prêt de la cuisine. Quand on voit ces femmes murmurer à l’arrivée des jeunes, sans doute, c’est que celles qui le connaissent sont en train de montrer en cachette, le fiancé lui-même parmi les jeunes garçons, tous généralement habillés en boubou en signe de respect, aux autres femmes qui ne le connaissent pas encore. Après le groupe de femmes, les jeunes garçons arrivent au niveau des hommes, les chefs de famille assis sur les nattes à l’attente de leurs gendres. Une salutation sans fin s’engage entre les deux groupes d’hommes avec des mots de gentillesse et de considération dans tous les domaines. Ce qui est drôle dans tout cela, c’est que ceux qui viennent d’autres villages et ceux dont les fiancées se trouvent dans le même village qu’eux sont salués de la même façon : «comment allez-vous ? Comment vont vos pères, vos mères, vos frères, vos sœurs, vos voisins, tous habitants de votre village ? Comment se trouve la pluviométrie chez vous ? Les beaux parents, comme en signe de considération ajoutent: « Vous devez être fatigués hein à cause de la distance et le mauvais état de la route! » Habitués, les jeunes savent répondre à tout cela.

Après les salutations, les jeunes et leur compagnon, le démarcheur, prennent place sur des nattes étalées pour l’occasion à côté des vieux sous un arbre ou un hangar. Le démarcheur annonce le but de l’arrivée des jeunes et ils procèdent à se faire des bénédictions et se demandent pardon à cause de cette journée de tabaski. Tout cela se passe en chœur entre les jeunes et les vieux qui parlent presque tous ensemble. Après ce moment de socialisation, le démarcheur remet aux vieux, les 22 grosses noix de cola et un billet de 500 ou de 1000 Francs CFA. Les deux noix de cola sont remises au démarcheur lui-même (cela est de coutume également) et les 20 sont partagées entre les beaux parents. Les 500 ou 1000 Francs CFA sont remis à une des femmes de la famille pour les remettre à la fiancée pour ses frais de tresse. A noter ici que c’est juste un geste symbolique (pour ceux qui vont penser que 500 ou 1000 fracs sont trop peu pour se tresser). A noter également que toute cette pratique est coutumière, sinon, effectivement, 500 ou 1000 Francs CFA suffisait pour une fille de se faire tresser au village. Généralement, avec les anciens modèles de tresse, les femmes ne paient pas. Elles savent toutes tresser et se le font mutuellement.

Toutes ces étapes passées, des taquineries commencent entre certains vieux et le fiancé de la fille si le mariage est parental. Il se trouve des fois que le fiancé soit un petit-fils d’un des vieux sur place. Quand les différentes taquineries finissent, le démarcheur demande la route pour quitter avec ses étrangers. Du matin au soir du lendemain de la fête de tabaski, les jeunes garçons font tout pour faire le tour des villages où ils doivent se rendre. Ils ne peuvent pas attendre le troisième jour de la fête parce qu’aller saluer tes gendres le troisième jour de la fête, c’est comme tu ne leur accordes pas assez d’importance.

Bonne fête à toutes et à tous.

En ville, les jeunes ruraux ne font pas de choix de métiers

Après les récoltes, les jeunes du village se rendent dans les villes pour travailler afin de pouvoir passer une belle saison de pluies sans soucis majeurs de pouvoir résoudre les problèmes financiers qui se posent dans leurs foyers. Durant le temps qu’ils passent en villes, ces jeunes n’ont pas de choix entre les métiers, ils font tout pourvu qu’ils gagnent dignement ce dont ils ont besoin.

C’est dans ce cadre que certains de ces jeunes s’arrêtent au niveau du grand marché de Bamako à l’attente de l’arrivée des taxi-brousses qui arrivent des villages avec les marchandises des femmes commerçantes citadines et villageoises qui viennent vendre au marché des légumes et d’autres objets.

L’arrivée de ces taxi-brousse à destination, c’est-à-dire au niveau du marché est un grand spectacle, un spectacle entre les jeunes qui courent pour décharger ces véhicules moyennant quelque chose à mettre dans la poche. Ce spectacle est très sérieux et digne parce que chacun, pensant à ce qui l’attend en famille au retour, veux avoir beaucoup d’argent. Avant que le véhicule ne s’arrête, chacun cherche à s’accrocher avoir un sac, une tasse ou un panier rempli qu’il fait descendre et dont le propriétaire lui paie quand il amène la charge à destination.
Ce métier aide beaucoup ces commerçantes qui, laissées à elles-mêmes ne pourront pas transporter leurs marchandises jusqu’à destination.