Proverbe: «Lors du transport du trousseau d’une nouvelle mariée, la fainéante est chargée de la grosse pierre à moudre»

Le moulin traditionnel

Le moulin traditionnel

Les proverbes jouent un grand rôle dans la société traditionnelle africaine. Ils sont utilisés tout au long de la journée dans la vie quotidienne des populations rurales. Ils servent à former les jeunes générations à une bonne gestion des différentes situations auxquelles ils vont faire face dans la vie courante.

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Afripedia, une bibliothèque virtuelle pour les enseignants au pays dogon

Formation des enseignants à Afripédia au Mali par @fasokan

Formation des enseignants à Afripédia au Mali par @fasokan

La motivation des enseignants de l’école de Kamma, l’intérêt, le sentiment et la satisfaction qu’ils ont éprouvés face à la mise à leur disposition de l’outil de wikipédia consultable hors ligne, permet de dire que l’objectif a été atteint avec l’installation d’Afripédia sur 52 ordinateurs aux groupe scolaire de Kamma et au lycée de Bandiagara. Lire la suite

Le téléphone portable remplace les tourterelles au village

Les populations rurales ont une attention et une considération particulières à l’égard des tourterelles au village. Oiseaux sauvages, mais elles sont très humainement traitées partout dans les villages. Les vieilles personnes font tout pour protéger ces oiseaux contre la tuerie des enfants pendant leurs chasses avec des lances pierres. Si par hasard il arrive qu’un groupe de jeunes garçons attrape une tourterelle vivante, une vieilles personne du village rachète l’oiseau et le libère. Cet achat a pour but de mettre les enfants dans leur droit parce qu’ils ont fourni de l’effort pour l’attraper.  Quand une tourterelle arrive à se cacher, fait son nid dans un petit coin du vestibule et pond des œufs, elle est protégée jusqu’au jour où elle arrive à quitter le nid avec ses petits.

Pourquoi tant de considération et de protection à l’égard des tourterelles ?

Dans les villages, toutes les sciences reposent sur les remarques, les observations, les analyses. Ce ne sont pas des sciences exactes, mais elles ont également montré leurs preuves dans beaucoup de choses. De la même manière, les tourterelles sont considérées comme annonciatrices d’évènements futurs selon leurs chants, comme l’arrivée d’un étranger ou d’une étrangère. De village en village pour les commissions des parents, les tourterelles informaient les jeunes envoyés en cours de route, sur la position de celui ou celle qu’ils devaient aller voir dans un autre village.

Envoyé par mes parents, mes frères, mes sœurs ou une autre vieille personne du village pour aller voir telle ou telle personne dans un autre village pour une commission, j’ai fait le trajet entre plusieurs villages et mon village en vélo quand j’étais petit. En cours de route, je pouvais déjà me faire une idée sur la position de la personne que je devais aller voir : si elle est sur place, absente, ou si elle est sortie et qu’elle rentre chez lui avant que je n’arrive dans son village.  Je notais tout cela en fonction des chants sans arrêt  des tourterelles  et leur position par rapport  à la route.  Cette pratique est connue au village, les gens sont d’accord, mais ça ne pouvait pas nous donner l’autorisation de revenir dire que la personne est absente sans arriver à destination. J’ai plusieurs fois vérifié cette annonce des tourterelles A chaque fois que je demande à une personne si elle était sortie momentanément avant mon arrivée comme annoncé par les tourterelles, elle me répondait avec l’affirmation. Certaines personnes m’annonçaient d’ailleurs qu’elles étaient chez des amis en train de causer et que mon arrivée leur a été annoncée par  une tourterelle posée sur la branche d’un arbre au milieu de la cour de leurs amis. C’est pourquoi elles sont rentrées à la maison.

Les téléphones portables ont remplacé les tourterelles dans cette fonction au villlage ?

Ces analyses sur la nature demandent beaucoup d’efforts à nos sens. Elles demandent également de la concentration et de  l’attention pour pouvoir bien comprendre et les interpréter si nécessaire.  Une fois qu’on a un outil qui règle facilement un problème, les sens se reposent, on oubli la nature, on s’accroche à l’outil qui fait tout à la place de nos sens. C’est le cas du téléphone portable et des tourterelles au village. Avant de se déplacer pour aller voir une personne dans un village ou d’envoyer quelqu’un, on prend son téléphone pour appeler la personne voir si elle est sur place. Du coup, on est informé ! Sachant déjà que la personne est sur place dans l’autre village, nous n’avons plus besoin de faire attention aux réactions des oiseaux en cours de route. Mais cela ne fait pas n’enlève en rien la considération et l’attention accordées aux tourterelles dans les villages.

Le décorticage traditionnel des haricots au village

Le décorticage traditionnel des haricots au village

Le décorticage traditionnel des haricots au village

Ces mois d’octobre et novembre, constituent la période des récoltes et du décorticage des haricots au village. Le haricot est une des plantes qui mûrissent très vite et aident les paysans à passer les périodes de soudure en cas de famine.

Je suis arrivé deux jours au village avant la fête. J’ai coïncidé avec le décorticage des haricots par les petits garçons. Ce sont les mêmes pratiques que le battage du mil. J’ai trouvé que ces garçons avaient étalé les haricots sur un grand espace bien propre et avaient commencé à taper les haricots avec les bâtons qu’ils détenaient chacun. Cela a été le premier moment fort de mon arrivée au village pour cette fête de Tabaski 2013 parce que, du coup, ce geste a suscité à moi, les bons souvenirs des moments où je participais moi aussi aux grands battages collectifs de mils au village.  En ce moment, le battage de mil se faisait à la main quel que soit la quantité  d’épis étalé sur l’aire de battage et non par camion comme nous le voyons aujourd’hui. C’était un moment très agréable à part parce que tous les jeunes du village se regroupaient chaque jour pour battre le mil d’une famille après les récoltes. Pour le cas des très grandes familles, les jeunes pouvaient passer un, deux ou trois jours à battre le mil.  Des fois, pour que ça finisse vite, les jeunes du village invitaient leurs amis d’autres villages à venir les aider et cette invitation était réciproque entre amis des différents villages voisins. Je me suis arrêté pour observer les jeunes garçons à la tâche. J’ai constaté que pour eux, l’essentiel est de taper les haricots et d’avoir les grains, mais ils n’accordaient pas d’importance à la façon dont  bâtons doivent être alternés sur les haricots pour donner le son habituel. D’ailleurs, ils ne le savent pas parce que ce système de battage se pratiquait beaucoup pour le mil et cela a presque disparu au village. Les battages à la main sont remplacés par les camions. Avec ces garçons, il manquait le rythme agréable que les coups de bâtons doivent donner pendant ce travail. Je me suis alors approché pour leur expliquer comment ça se passe et nous avons passé à l’expérience.

Il s’agissait d’expliquer à aux jeunes garçons que les coups des  bâtons doivent donner obligatoirement trois sons identiques et alternatifs en fonction de la tombée alternative des bâtons sur les haricots par trois colonnes mélangées.  Ici, nous étions cinq personnes. Donc, obligatoirement, il fallait un son donné par une seule personne et les deux autres sons donnés par deux groupes de deux personnes.  Si nous étions quinze personnes par exemple, les trois sons seraient donnés par trois groupes de cinq personnes. Cela reviens à dire que quel que soit le nombre de personnes, elles sont divisées entre trois groupes donnant chacun son bruit. Ces sons alternés par les coups des bâtons sur les haricots produisent ce rythme dont on a besoin. Les garçons ont bien compris l’explication, mais la pratique n’a pas été facile comme vous constatez dans la vidéo.

Je me suis limité à leur donner des leçons sur comment les coups des bâtons doivent produire ce rythme, sinon, ceux qui l’ont pratiqué comme moi avant de rejoindre les villes, savent que  les coups de bâtons sont également accompagnés de chansons traditionnelles agréables. Ces chansons sont chantées par les jeunes en même temps qu’ils battent le mil. Ces chants sont plein de sens. Ils servaient encourager, taquiner, à conseiller les jeunes…

Tas de grains de haricots

Tas de grains de haricots

Avec ces explications, les jeunes garçons étaient très contents de découvrir cela pour une première fois. Quand les garçons ont fini de décortiquer les haricots, ça a été le tour de leurs mères de vanner les haricots et d’entasser les grains.

Les œuvres des citoyens ruraux en ville

Des charrues fabriquées par des artisans maliens

Des charrues fabriquées par des artisans maliens

« Aller n’est pas grave, ne pas retourner n’est pas également grave parce qu’un fils de l’hyène est mieux au nord, un autre est mieux au sud. Quand ça chauffe chez l’un, l’autre lui vient au secours. Mais aller pour devenir un sac à dos d’autres personnes, c’est ce qui est grave » voici sous forme de proverbe, ce que donnent comme conseils, certaines vieilles personnes du village qui sont d’accords que certains de leurs enfants résident en ville.

Chaque année, après les travaux champêtres, les jeunes du village rejoignent les villes pour une meilleure condition de vie. A l’approche de la période hivernale suivante, ils retournent au village pour aider la famille à se protéger contre la famine en raser la terre de ces cheveux pour faire place aux plante afin de s’épanouir d’avoir une bonne récoltes. Ils font ces va-et-vient pendant longtemps entre le village et les villes jusqu’à ce qu’ils aient des enfants qui prennent le relais. Au cours de ces va-et-vient, ceux qui ont déjà un métier depuis le village ou qui ont appris un métier en ville comme la maçonnerie, le commerce, le forage à main ou la forge, demandent à leurs parents de se marier en ville ou d’amener leurs femmes avec eux pour résider en ville. S’ils arrivent à convaincre leurs parents et leurs frères et sœurs bras valides au village, alors ils s’installent en ville, non pas pour oublier le village, les parents, les frères et sœurs, mais pour travailler, travailler beaucoup pour se prendre en charge en ville et aider les autres parents en ville pour les dotes, les impôts et autres. Pour cela, ils mettent en pratique leurs savoir faire qui leur apporte beaucoup de revenus afin de vivre dignement en ville.

Voici quelques œuvres de ces citoyens maliens qui passent la journée à taper le fer pour en faire ce qu’ils veulent, au nouveau marché de Madina Coura. Ils fabriquent toutes sortes de matériels agricoles, des théiers, des grosses caisses pour les mariages, des décortiqueuses, des fourneaux, des arrosoirs, des ventilateurs pour forge, des pièces de moulin, des brouettes, des marteaux pour la forge et la maçonnerie, des piques, des pelles, des chaines, des seaux, des abreuvoirs et beaucoup d’autres choses.

Les articles de ces artisans habiles sont vendus dans tous les autres marchés à travers la ville de Bamako, dans les Régions et dans les villages à travers le pays. C’est aujourd’hui une activité qui se développe de plus en plus et commencent à faire conquérir ces articles modernes exportés dans notre pays.

Des semoirs made in Mali

Des semoirs made in Mali


Des fourneaux made in Mali

Des fourneaux made in Mali


Soufflet à forge made in Mali

Soufflet à forge made in Mali


Des caisses made in Mali

Des caisses made in Mali


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Commerçant d’articles made in Mali se promenant dans la ville

Commerçant d’articles made in Mali se promenant dans la ville

Villageinfos: Le manque de carte d’identité rend difficile la libre circulation des populations rurales

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Photo maliweb.net

Chaque année après les récoltes, les jeunes du village partent pour l’exode rural. Garçons et files se rendent en villes et dans d’autres pays pour la recherche de meilleures conditions de vie. Pour être en règle au cours du voyage et en ville, ils procèdent d’abord à la recherche de la carte d’identité aux différentes préfectures de leurs localités respectives. Auparavant, tout était facile et rapide, mais ce n’est pas le cas en cette de guerre où les jeunes ruraux sont confrontés à d’énormes problèmes pour obtenir la pièce d’identité.

Aujourd’hui, pour avoir la carte d’identité, il faut se réveiller très tôt le matin pour faire partie du long fil qui se forme à la prote de la préfecture. Il te faut encore des semaines et des semaines à faire cela pour pouvoir l’obtenir et ce n’est même pas sûr! Le nombre élevé de la demande en même temps s’explique par le faite que ceux dont la carte est périmée, veulent les actualiser avant de se déplacer, ceux qui n’en n’ont pas et qui voyageaient avant sans pièce d’identité ne veulent pas risquer cette année et ceux dont c’est la première fois d’aller à l’exode rural et qui n’ont pas d’expérience veulent strictement se conformer à toutes les règles pour voyager. Ce nombre s’ajoute à ceux d’autres voyageurs comme des commerçants locaux qui vont faire des achats dans les viles.

Beaucoup de jeunes vont-ils rester au village cette? La réponse est oui parce que pire est maintenant qu’il y aurait même le manque de pièce de carte d’identité dans les préfectures et ce serait le même cas dans les commissariats de police à Bamako comme indique cet article sur maliweb.net.  Pour ne pas prendre trop de risques de voyager sans pièce d’identité, beaucoup de jeunes préfèrent rester au village à cause de la crise sécuritaire  que traverse le pays.

La patrouille nocturne est également très élevée à Bamako ces derniers temps. Pour cela, tous ceux qui n’avaient pas de pièce veulent en avoir pour se mettre en règle. Cela a également augmenté le nombre de demandeurs de carte d’identité à Bamako et pour l’avoir, il fallait également se lever tôt le matin et passer la journée au commissariat pour l’avoir et cela pendant des semaines. Maintenant, il y aurait même le manque de pièce de la carte d’identité dans les commissariats  comme dans les préfectures. Ce manque de pièce de carte d’identité dans les préfectures et les commissariats s’expliquerait par plusieurs raisons dont une, selon Fatouma dans ce tweet :

@fatittystar: « un policier m’a expliqué qu’elles etaient fabriquée au canada et que c’etait arreté depuis le coup d’etat »

D’une manière ou d’une autre, celui chargé de ce domaine doit se battre pour débloquer cette situation pour que les populations maliennes circulent librement et en règle !

Ségou : vol de bétails, une pratique qui inquiète les populations rurales

 

 

Dans les localités rurales au Mali, rares sont des familles qui ne possèdent pas de bétails. Les animaux sont pour les membres de la famille et sont vendus pour résoudre les problèmes urgents et pour subvenir aux besoins fondamentaux de la famille : payer les dotes, les impôts, les frais de soin… . Généralement, ces animaux domestiques sont gardés dans des coures aménagées dans un coin de la famille ou attachés à des piqués au milieu de la famille pendant la nuit.

Aujourd’hui, les populations rurales ne savent plus sur quel pied danser pour garder leurs animaux contre les voleurs qui passent tout leur temps à les guetter et les voler dès que l’occasion se présente quand tout le monde dort. Ces vols de bétails deviennent de plus en plus  très fréquents et inquiètent beaucoup les populations rurales.  Même les chiens qui sont les vrais gardiens nocturnes familiaux au village,  souffrent aujourd’hui. Les voleurs utilisent tous les moyens pour que ces chiens n’aient pas le temps d’aboyer et de réveiller les membres de la famille.

Comme preuve, notre chien a failli perdre les yeux la nuit du vendredi au samedi 16 septembre 2012 dans la commune de Cinzana-Gare. Le lendemain matin, nous nous sommes rendu compte que deux grosses chèvres de chez nous ont été enlevées par les voleurs. Nous avons quand même été étonnés que cela puisse se passer sans que notre chien ne réagisse. Du coup, nous l’avons vu couché très moche sur la terrasse. Quand nous nous sommes approchés, nous avons trouvé une très grave blessure au niveau de son œil.  Nous avons tous conclu que cette blessure  est l’œuvre des voleurs avec un lance-pierre. Ce jour, nous avons subit deux affronts : nous n’avons pas retrouvé nos chèvres et nous à présent, notre chien souffre.

Des mesures de sécurité doivent être envisagées pour protéger les populations rurales contre ces vols.

 

 

 

 

La famine chassée des villages maliens

Les jeunes du village dans un champ de fonio.

Cette année, la famine a atteint plusieurs localités du Mali. Plus le temps passait, plus les sacs de céréales devenaient chers, très chers mêmes car il y a eu des vieilles personnes qui ont témoigné qu’ils n’ont jamais achetés le sac de mil à 25500 F CFA. Les populations rurales ont beaucoup souffert parce qu’ils n’ont pas  le moyen d’acheter le sac de  mil à 25500 F CFA pour nourrir leurs familles. C’est très dur ! Beaucoup de chansons bambaras de Ségou nous apprennent qu’on ne doit pas se suicider à cause de la souffrance sinon, on ne vivra pas le bonheur qui va s’en suivre.  Ce fut le cas par les populations rurales. Ils se sont débrouillés à joindre les deux bouts jusqu’en ce moment où, en un tour de bras, le maïs et le fonio, les grands guerriers en période de soudure au village, viennent de déraciner et refouler la famine hors des villages comme un chien ragé que personne n’aime chez soi!

Fonio

Cette année au village, le temps hivernal suit son cours traditionnel normal. En général, nous pouvons dire que la pluviométrie est toujours bonne même si elle a provoqué des inondations dans beaucoup de localités. Tous les champs sont presque agréables à regarder. Les travaux champêtres sont finis. Les braves paysans, après trois mois de dur labeur ont déposé les houes sous les greniers, se sont reposés quelques jours et ont pris les faucilles pour la moisson du fonio et les machettes pour couper les tiges de maïs.

champ de maïs au village.

J’ai assisté moi-même à la moisson d’un champ de fonio du village le samedi passé quand j’étais allé passer le week-end avec les parents. J’ai également visité des champs de maïs dont les propriétaires étaient en train de récolter. Ils étaient tous de très bons champs.  Cette visite des champs au village  m’a donné de la joie et de très grand espoir. J’ai compris que c’est presque la fin de la grande famine que nous avons vécue tout au long de l’année et bientôt las récolte des champs de mil et la moisson du riz vont suivre. Aujourd’hui, le fonio et le maïs constituent les aliments de base aux villages avant les grandes récoltes. Le haricot devait aider le fonio et maïs dans cette lutte contre la famine en période de soudure au village mais, à cause de l’abondance des pluies sans arrêt, le haricot  a bien poussé, mais n’a pas eu la chaleur nécessaire pour le moment pour faire des fruits. Cela peut nous laisser imaginer qu’il y aura moins de haricot sur le marché cette année.

Je suis comblé de joie et d’espoir après ce voyage au village et souhaite qu’il continue à pleuvoir convenablement pour le Mali retrouve son autosuffisance alimentaire.

 

 

 

Les élèves ruraux ont découvert leur pays grâce à Internet mobile

Lassana, fils de wa Kamissoko, explique l’histoire de son père aux élèves ruraux sur Internet

Le Mali regorge d’hommes célèbres dans le domaine de la culture. Chacun d’entre eux possède des grandes notions dans un domaine ou un autre. Beaucoup sont connus grâce à l’enseignement de leur histoire à l’école ou par leurs louanges faits par des griots conservateurs de la mémoire collective. Beaucoup restent encore inconnus des jeunes générations.

Internet mobile dans les classes rurales, le blogging au village, les médias citoyens  sont des moyens de faire découvrir aux jeunes générations,  la culture de leur pays. C’est ainsi que les élèves ruraux de 8 villages ont eu la chance d’apprendre beaucoup sur  l’histoire de Wa Kamissoko,  décrit comme tel dans Wikipedia : « Issu d’une communauté de griots traditionalistes chargés de perpétuer la mémoire de la Bataille de Kirina et de l’Empire du Mali qui y fut fondé, il avait acquis une profonde connaissance de la tradition orale mandingue. » Si wa kamissoko, un des grands connaisseurs de la tradition mandingue/malienne, est beaucoup connus des anciennes générations, les jeunes générations pourraient encore ignorer son histoire. « C’est notre première fois d’entendre parler de lui et d’écouter son histoire », ont dit certains élèves lors de la tournée.

@fasokan commentant les images culturelles maliennes en ligne

Ces élèves ont eu la chance, grâce à Internet, de bien regarder l’image projetée de  la tombe de ce grand homme malien et d’écouter oralement son histoire avec son fils, Lassana Kamissoko qui était également fier d’avoir l’occasion d’évoquer les hauts fats de son père devant des élèves localités par localités.

« Cette tournée d’Internet mobile dans les classes à donner une chance à nos élèves de découvrir leur pays sur place, de voir des choses comme l’image du Fort de Médine à Kayes (sur le blog de la Direction Nationale du Patrimoine Culturel du Mali),  qu’ils n’auraient pas pu voir maintenant parce qu’ils sont très loin de là-bas », a dit un enseignant après à la fin du cours d’Internet.

La continuité des activités culturelles  du projet Niger-Loire de l’UNESCO pourrait permettre à beaucoup d’hommes de culture maliens cachés dans les villages reculés comme dans ces images,  d’être découverts et connus par les jeunes générations si le système de medias citoyens se développait dans nos localités rurales.

 

Une maison bien ventilée au village

C’est dur de vivre au village pendant  la saison chaude. Il fait très chaud à l’intérieur et il n’est pas très prudent des fois de se coucher dans la grande cours. Beaucoup font recours à l’éventail.

Un habitant de Sékoro prêt de Ségou,  tente d’avoir une solution au problème de chaleur dans sa maison. Il s’agit de fabriquer de longs  tuyaux avec le tôle et les placer dans les murs des différents côté de la maison. A travers ces tuyaux, l’air pénètre et rafraichit l’intérieur de la maison. Le faisant, il penche un peu les tuyaux vers le bas afin d’éviter que les rayons solaires pénètre directement à l’intérieur de la maison. Comme ça, il éviter de passer la nuit avec un éventail à la main.

L’idée est déjà bien, même si personne au village ne l’a pas encore imitée. C’est bien déjà de penser à chercher une solution à certaines difficultés au village par les villageois eux-mêmes. Petit à petit, on arrivera.